Avant de plonger dans les devis, il faut savoir ce qui fait le tarif du freelance. C’est souvent là que les choses se compliquent. Entre les mythes et les comparaisons inappropriées avec les salaires, il y a de quoi faire des erreurs.
Un freelance, ce n’est pas un "salarié sans patron", mais plutôt une entreprise sans employés, avec les mêmes contraintes et obligations que toute autre entreprise. Personne ne paierait une entreprise le prix d'un salaire, pourtant certains clients semblent avoir du mal à comprendre les tarifs des freelances. Ils comparent ces tarifs aux salaires de leurs employés, ce qui n’a absolument aucun sens.
La Disponibilité du Freelance
Le freelance est à la disposition du client. Il commence quand le client le demande et part quand le besoin est comblé. Aucune obligation ne lie le client au prestataire sur la durée, et rien ne force le client à rémunérer le freelance s’il n’a plus besoin de ses services.
Contrairement aux salariés, le freelance n’a ni congés payés, ni assurance chômage, ni indemnité de licenciement, ni prime de précarité. Quand il veut faire une pause ou qu'il se retrouve sans contrat entre deux missions, c’est pour sa poche. Chaque jour sans contrat, il ne gagne rien.
Pour faire une analogie audacieuse mais éclairante, tout le monde comprend qu’un magazine acheté au numéro coûte bien plus cher qu’inclus dans un abonnement.
Le Travail Non-Rémunéré
Un freelance facture généralement entre 120 et 150 jours par an. Pourquoi si peu ? Parce que la prospection, les contacts, la communication, la veille, la comptabilité et les démarches administratives prennent beaucoup de temps. Ce sont ces tâches qui le rendent disponible, accessible, compétent et en règle, mais elles ne rapportent pas de revenu. Contrairement à un salarié payé chaque jour de l'année, y compris pendant ses vacances, le freelance doit intégrer ces jours non facturés dans son tarif journalier pour espérer être rentable.
Les Charges d’une Entreprise
Comme n’importe quelle entreprise, le freelance supporte le coût de :
- Ses cotisations sociales, sa retraite, ses assurances, sa formation, sa médecine professionnelle.
- Tous les frais professionnels : matériel, licences de logiciels, local professionnel, mobilier, électricité, téléphone, connexion Internet, transport et véhicules.
Il gère également lui-même :
- Les démarches administratives imposées par son statut.
- La comptabilité de son activité.
- La veille technologique.
En entreprise, toutes ces charges existent aussi et font partie du coût direct et indirect d’un employé, même si elles n’apparaissent pas sur sa fiche de paye. Un employé coûte donc beaucoup plus cher à son entreprise que son seul salaire. On estime que le coût total est souvent le double du salaire brut.
Attention aux Carottes
Certains employeurs tentent de rémunérer les jeunes freelances sur une base similaire à un salaire (2000 € par mois, par exemple). En enlevant entre 16 % et 35 % de charges et 20 % à 35 % de frais professionnels, il reste moins de 1000 €, soit moins que le SMIC net. Et tout cela sans congés payés, RTT, assurance chômage, points de retraite, indemnité de licenciement ou prime de précarité. Vouloir payer un freelance avec un salaire d’employé, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre, et c’est parfaitement inacceptable.
Le Bénéfice Annuel
Comme toute entreprise, un freelance ne cherche pas seulement à survivre, mais à se développer. Pour cela, il faut faire du bénéfice, à réinvestir dans l’activité ou à mettre de côté. On considère qu’un bénéfice de 20 % en fin d’année est un bon résultat, et il doit être intégré dans le calcul des tarifs.
Les Cessions de Droits
Comme toute entreprise, un freelance ne cherche pas seulement à survivre, mais à se développer. Pour cela, il faut faire du bénéfice, à réinvestir dans l’activité ou à mettre de côté. On considère qu’un bénéfice de 20 % en fin d’année est un bon résultat, et il doit être intégré dans le calcul des tarifs.
Les Cessions de Droits
Les cessions de droits sont une composante essentielle du tarif d’un freelance, en particulier pour les créateurs de contenu comme les graphistes, illustrateurs, photographes, et rédacteurs. Les cessions de droits concernent le transfert des droits d’utilisation d’une œuvre de l’auteur vers le client. Voici les principaux éléments à prendre en compte :
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Type de droits cédés :
- Droits d'exploitation
- Droits de reproduction
- Droits de représentation
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Durée.
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Territoire
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Support
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Exclusivités et faire l'objet d'un contrat écrit pour éviter toute ambiguïté.
Moyenne des Tarifs Journalier et Horaire
Tarifs journaliers :
- Seniors : Entre 450 € et 600 € par jour.
- Juniors : Entre 250 € et 300 € par jour.
Tarifs horaires :
- Seniors : Entre 60 € et 80 € par heure.
- Juniors : Entre 35 € et 45 € par heure.
En conclusion, si un freelance coûte plus cher qu’un salarié, c’est bien moins que ce qu’on pourrait croire. Le coût apparent d’un salarié ne reflète pas les charges réelles pour l’employeur, et l’écart irréductible qui subsiste est simplement le prix de la flexibilité offerte par le freelance. Si la solution freelance n’offrait pas des avantages à la hauteur de son coût, votre client aurait déjà embauché un salarié.
Alors, à vos calculatrices et bon courage dans la jungle des tarifs freelance !
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